Au cœur de la manufacture

Le spiral De Bethune
Pour fonctionner correctement, le spiral doit se développer de façon parfaitement concentrique. Idéalement, il lui faudrait une courbe à plat. Mais dans la réalité, tout conspire à l’empêcher d’osciller toujours à la même fréquence. Pour y arriver, De Bethune a pensé à maintenir le centre de gravité exactement au centre en utilisant une courbe plate fixée à l’extérieur du spiral. Des différences d’épaisseur de la lame ajoutent à une précision quasi parfaite de son développement concentrique.
Parmi les nombreux avantages : une hauteur moindre, un meilleur ajustement de la qualité de concentricité, un réglage plus fin de la raquette, plus besoin de ses goupilles, la forme de la courbe agit même comme un amortisseur en cas de choc, enfin la structure interne de la matière reste intacte puisqu’elle n’a été « ni stressée, ni pliée ».
L’évolution des balanciers brevetés
Alors, tout est question de compromis. Faire mieux, ce qui est toujours possible. C’est la raison pour laquelle les balanciers n’ont cessé d’évoluer chez De Bethune.
Titane, or gris, palladium, silicium… c’est une recherche fondamentale sur les matériaux qui a impliqué également une recherche sur les changements de températures. La pose de masselottes ou d’anneau à l’extérieur, alvéoles et autres solutions complètent ce travail de fond sur la sensibilité aux champs magnétiques, la qualité d’inertie, l’aérodynamisme, le rendement, la fiabilité, la qualité réglante. C’est sans fin.
Ce qui est concret: De Bethune a déjà amélioré le rendement de ses balanciers spiraux échappements par un gain de + 20% de ses réserves de marche.


Le système triple pare-chute d’absorption des chocs
De Bethune a été non seulement le premier à concevoir un pont tenu des deux côtés, de façon symétrique, qui permet de maintenir parfaitement le balancier dans sa position. Mais de lui adjoindre deux amortisseurs de chocs, à chaque extrémité, en plus de l’amortisseur du balancier lui-même. D’où le nom de triple pare-chute qui, avec ses ressorts à la place des vis montés sur des axes parfaitement polis, absorbent et amortissent efficacement les chocs violents.
Masse oscillante
Pour éviter cela, toujours nourri d’une approche physique et mécanique pragmatique, De Bethune a tout simplement mis au point un système innovant de petits ressorts, disposés en rosace à 4 branches autour des roulements, qui amortit la masse en cas de choc et leur évite toute dégradation. Ainsi, la masse n’est plus un danger, les roulements à billes sont protégés.


L’échappement De Bethune
En repensant le dessin de sa géométrie et lui trouvant le meilleur matériau – le silicium, pour obtenir les inerties les plus faibles, des formes qui glissent, diminuer la brutalité des chocs, économisant au maximum la déperdition d’énergie, De Bethune a réussi une réelle avancée technologique sur ce mécanisme bien connu de tous les horlogers.
Ce qui est concret : De Bethune a déjà amélioré le rendement de ses balanciers spiraux échappements par un gain de + 20% de ses réserves de marche.
Le tourbillon
L’équation ? Pour être plus efficace sur un poignet aux mouvements rapides et désordonnés, le tourbillon doit avoir une fréquence plus haute et une vitesse de rotation plus importante.
En créant un tourbillon en titane et silicium avec une fréquence de 36’000 alternances/heure, une cage extraordinairement légère (0.18 gr., la plus légère jamais créée) en rotation sur elle-même toutes les trente secondes, comprenant un total de 63 composants (dont le plus léger pèse moins de 0,0001 gramme !), l’exploit est plus aisé à décrire qu’à réaliser. Et comme pour un insecte volant, un vrai petit exo-squelette maintient le tout. Dès lors, si petit, si léger, si rapide, le tourbillon De Bethune remplit tout simplement mieux sa fonction pour les montres d’aujourd’hui.


Seconde sautante
Fort de ce constat, De Bethune a cherché à simplifier ce mécanisme en partant directement de la roue de seconde, et en lui ajoutant simplement une deuxième roue entraînée par un spiral. Grâce à une double ancre, l’aiguille de cette petite seconde sautante est « libérée » toutes les secondes et peut « sauter » grâce à l’énergie emmagasinée. Encore fallait-il y penser. Le résultat est moins de composants, l’efficacité est redoutable, et la mécanique est visuellement plus pure. Le beau se révèle dans la simplicité.
Le système de l’embrayage absolu
Si on devait résumer la problématique : trop de frottements, à l’origine de la perturbation du mouvement en mode chronographe, mais aussi lors de son fonctionnement normal, ce qui induit un manque récurent de précision et de fiabilité. Il fallait donc trouver un embrayage efficace, bien guidé, monté sur un seul axe, ayant besoin de peu d’énergie, simple à assembler et à mettre en fonction.


La réserve de marche
En équipant ses garde-temps d’un double barillet auto-régulateur et en limitant au maximum tous les frottements, chocs et autres sources de déperdition d’énergie jusqu’à dessiner notamment des roues aux formes de dentures spécifiques, fait réaliser des pierres de pivotement particulières et fiabiliser son système d’échappement et d’oscillateur, Denis Flageollet a porté leur réserve de marche à 6 jours, temps idéal pour poser ou porter sa montre sans devoir la remettre à l’heure à chaque fois.
Un rapport de vitesse sur mesure pour l’armage automatique
L’idée de De Bethune est inédite et si sensée : offrir la possibilité au propriétaire du garde-temps de choisir la vitesse de son armage. Grâce à un système ingénieux de leviers et de petits engrenages comme les pignons d’un vélo, et une indication de la réserve de marche rouge ou noire sur le cadran, il peut choisir d’actionner le changement de vitesse de remontage de sa montre selon son activité : armage sport H, armage moyen M, armage lent L. Seul De Bethune propose cette fonction. Il fallait y penser.


La résonique
Le principe est basé sur des oscillateurs à hautes fréquences d’entretien mécanique - jusqu’à 100 fois plus rapide que les fréquences d’aujourd’hui - grâce à des vibrations, sans frottement ni friction, ni usure. Les recherches étaient si étendues dans ce domaine (et restent encore si inexplorées), qu’elles n’étaient pas brevetables.
Animé par une volonté de partage, Denis Flageollet a publié et continue de publier régulièrement les avancées de ses travaux dans ce domaine pour contribuer à l’avancée de telles recherches. L’intérêt suscité par ses publications l’a conforté dans sa vision de départ, et la voie est aujourd’hui aussi empruntée par d’autres groupes de travail en Suisse.
Une invention lumineuse
Partant du constat qu’une montre de sport doit proposer une lisibilité parfaite par tous les temps et dans toutes les situations possibles, De Bethune a développé un système particulièrement ingénieux qui produit une source de lumière éclairant le cadran et le mouvement de la DB28GS Grand Bleu.
La simplicité de cet effet, cache une mécanique très complexe. Pas d’électronique, pas de pile, entièrement mécanique, le système offre un éclairage à la demande sur le même principe que le son à la demande d’une Grande Sonnerie. Un bouton poussoir situé à 6H permet d’offrir la source de lumière, grâce à un rouage entrainé par le double barillet. Ce rouage, par le biais d’une dynamo miniature, fournit l’énergie nécessaire pour éclairer la montre pendant quelques secondes, amplement suffisantes pour lire l’heure au milieu de la nuit.
